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lundi 12 janvier 2015

LE SAUT EN LONGUEUR

"Rien de plus simple et de plus naturel que de prendre son élan pour effacer un obstacle: ruisseau, haie, tronc d'arbre - grâce à sa vitesse. C'est même là l'un des gestes les plus spontanés de l'homme, l'un de ceux qui, dès son épanouissement, dans un environnement hostile, lui a permis de des déplacer, de survivre, d'échapper aux bêtes sauvages ou aux autres hommes lancés à sa poursuite.." La fabuleuse histoire de l'athlétisme. Robert Parienté.

définition du saut en longueur.


Il s'agit de projeter le corps pour franchir un espace horizontal le plus grand

possible. Il consiste à franchir un espace horizontal le plus large possible en prenant
appel d'un pied au terme d'une course d'élan. On a plusieurs tentatives pour agrandir
cet espace. Ces taches se réalisent en interaction avec d'autres sauteurs par le mode
de l'opposition successive. autrement dit, Le saut en longueur est une discipline athlétique appartenant aux familles sauts au cours de laquelle un bond à dominante horizontale est effectué à la suite d’une course optimale.
Ce saut contient 4 phases importantes :
  • La mise en action.
  • La liaison course impulsion
  • L’appel
  • La suspension.

Autrement ces quatre phases sont expliquées par les éléments suivants :
  • Prendre de la vitesse grâce à une course d’élan efficace.
  • Arriver en plein vitesse optimal à un endroit précis pour bondir efficacement avec la jambe d’appel.
  • Organiser sa suspension en l’air pour conserver son équilibre.
  • Organiser sa réception au sol. 

Problèmes fondamentaux du saut en longueur: contraintes et exigences.


Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au saut en longueur :
  • la vitesse et la précision de la course d'élan
  • l'orientation vers l'avant et le haut de l'impulsion terminale
  • la manière d'organiser son corps pour franchir cet espace et se réceptionner
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire une performance toujours plus importante il faut courir vite (grande intensité d'éffectuation) mais qu'une intensité trop importante nuit à l'orientation de l'impulsion et à la manière d'organiser son corps pour franchir.

Relations à construire e saut en longueur :

Stratégie du débutant : 

Le débutant focalise son attention sur l'appel (se trouver le plus proche possible de la planche) ou "l'esquive" (extension). La planche d'appel freine sa réussite. Il perçoit l'élan comme une préparation psychologique. La logique du débutant qui rentre dans l'activité saut en longueur est une "logique d'imitation".
Il organise son action par rapport au mode de franchissement de l'espace horizontal.

Stratégie de l'expert :

L'expert est d'abord centré sur la performance. Il sait que la vitesse de l'élan est le facteur déterminant de la portée de la trajectoire, donc que toute variation de vitesse influencera la performance. La logique de l'expert en saut en longueur est une "logique de création et de restitution de vitesse". Il organise son action autour de la vitesse de l'élan et de l'orientation vers le haut et l'avant de l'impulsion en recherchant la mobilisation du plus grand levier.

Règles sociales et culturelles minimales en saut en longueur :

  • Les athlètes prennent leurs marques. Aucune marque sur la piste d'élan, mais sur le coté de la piste.
  • L'appel se fait à partir de la planche. Immédiatement après la ligne d'appel se trouve la plasticine (ou sable humide) afin de retenir l'empreinte du pied quand il fait une faute.
  •  Entre chaque essai le sable est remis en état
  • Lorsqu'il y a plus de 8 athlètes, ils auront tous droit aux 3 premiers essais, les huit meilleurs auront droit à trois essais supplémentaires.
  •  Un concurrent fait faute s'il laisse une marque sur la plasticine
  • Tous les sauts réussis sont mesurés à partir de la marque la plus proche faite par la zone de chute, par une partie quelconque du corps ou des membres, jusqu'à la ligne d'appel
  • Classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est classé premier, en cas d'ex aequo on considérera la meilleure deuxième performance, ou la troisième, etc.

Connaissances techniques essentielles en saut en longueur :

  • L'élan :
Sa longueur doit amener le sauteur à une vitesse horizontale optimale, c'est à dire à une vitesse qu'il pourra maîtriser pour trouver les meilleurs placements à l'impulsion finale. Cette course doit être à dominante amplitude associée à une recherche de relâchement.
  •  La liaison course impulsion (1-2):
Elle se réalise sur les deux ou trois dernières foulées et doit permettre à l'athlète de trouver l'angle l'envol optimal (20°). Pour ce faire le centre de gravité s'abaisse sur l'avant dernier appui, tandis que l'avant dernière foulée s'allonge. La dernière foulée est alors plus courte.
  • L'impulsion (3):
Son orientation doit être vers le haut et l'avant. Le grand axe du corps (alignement pied bassin épaules) doit osciller de l'arrière vers l'avant. Les segments libres doivent avoir un rôle d’allègement.

  • La suspension (4-5-6-7-8) et la réception (9-10-11-12):
Elle fait apparaître deux parties l'équilibration et le ramené. Deux styles cohabitent aujourd'hui : l'extension et le ciseau (et ses variantes).

Relations à construire en saut en longueur :

Dans un premier temps il s'agira de faire différencier l'espace d'élan et l'espace de saut, et de faire se succéder courir et sauter. Ces actions organisées en blocs seront différenciées progressivement et devront fonctionner séparément. L'étalonnage de l'élan n'est pas utile à ce stade de l'apprentissage.
Dans un deuxième temps le débutant initié qui maîtrise son potentiel peut alors se centrer sur la manière d'organiser efficacement son corps pour franchir un espace toujours plus grand. Il s'agira également de déterminer le meilleur pied 'appel et d'optimiser la distance entre le pied d'appel et la planche par l'étalonnage de la course d'élan (au début et à quatre foulées de la plasticine)
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
  •  une matérialisation des espaces à parcourir (élan, zone d'impulsion) et à franchir (trajectoires)
  •  une aide à la différenciation des modes de franchissement
  • au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité

les étapes du saut en longueur:

  • La mise en action :

Elle se passe sur 6 à 12 foulées progressivement accélérées, pour amener le sauteur à une vitesse qu’il pourra maîtriser dans cette phase, il n’y a pas des règles qui conduisent à l’obtention de cette vitesse horizontale, mais la pratique a montré que la course en amplitude en plus d’une recherche de relâchement est la plus utilisée.

  • La liaison course appel :


   elle se déroule sur les 6 à 8 appuis qui précédent l’appel. Elle se subdivise en 2 phases :
Une élévation progressive du CG, l’application d’une course haute c'est-à-dire les genoux montent, le corps se redresse et une augmentation de la fréquence des appuis.
Elle se diffère de la 1ère partie par une recherche de mise en tension musculaire orientée vers un appel efficace .Dans cette phase il y’a augmentation de la fréquence des appuis et des phases de griffé. La CG s’abaisse sur l’avant dernier appui et allongement de l’avant dernière foulée.

  • L’appel : 

 Une action de griffé très violente de la jambe d’appel plus une augmentation maximale de la phase de poussée  qui est encore accentuée par l’action de ses différents segments libre : tirage du genou de la jambe libre vers le haut et l’avant soulevé des deux épaules en conservant la coordination bras-jambe.

  • La suspension :


 Cette phase est subdivisé en 2 parties l’équilibration et le ramené.
L’équilibration : le sauteur effectue une suite d’actions segmentaires très rapides afin de s’équilibrer en l’air.
Il s’agit soit d’un pédalage aérien ciseau, ou double ciseau soit d’un étirement de tout le corps arqué vers l’arrière : (l’extension).
Le ramené : le sauteur cherche à projeter ses jambes vers l’avant afin de déterminer la marque la plus éloigné possible du point d’appel.

MORIN Stéphane: athlétisme : l'analyse des épreuves.

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